
Paradoxalement, pendant près de la moitié de son existence, Metropolis a été peu visible, progressivement mutilé au fur et à mesure de ses remontages, de ses sorties et au cours de sa distribution internationale. La plupart des spectateurs contemporains ne le découvriront qu’en 1984, avec cette fameuse « version Moroder » (d’ailleurs diffusée à Bruxelles), conçue par le pape de la musique électronique d’alors. Enfin, un public nouveau (re)découvrira aussi l’envergure de l’oeuvre de Lang par le biais de ses restaurations programmées au cinéma, commercialisées en vidéo et diffusées à la télévision, notamment en 2001 puis, en 2010, dans la version du film la plus complète à ce jour, grâce aux fragments retrouvés à Buenos Aires en 2008. En somme, une oeuvre fondamentalement transgénérationnelle par ses multiples vies.
Des ouvriers travaillent dans les souterrains d’une fabuleuse métropole de l’an 2026. Ils assurent le bonheur de nantis qui vivent dans les jardins suspendus de la ville. Un androïde mène les ouvriers vers la révolte.